lundi 7 mars 2011

Winter's bone

de Debra Granik avec Jennifer Lawrence et John Hawkes (1h40).

Ca se passe dans le Missouri, dans cette Amérique profonde et rurale où l'on deale ou prend de la drogue pour survivre. Dans cet univers impitoyable, Ree Dolly, 17 ans, s'occupe de son frère Sonny et de sa soeur Ashlee, tentant bien que mal de combler l'absence de leur mère malade.

La situation se gâte lorsque Ree apprend que son père a mis leur maison en gage à sa sortie de prison. Or il a disparu de la circulation, et s'il ne se présente pas à son procès, la maison sera saisie. Ree décide de partir à sa recherche et de le retrouver, mort ou vif, pour assurer la survie de la petite famille...

Voilà un sacrée surprise ! Debra Granik signe avec Winter's bone sa 2ème réalisation et manifeste un réel talent pour filmer l'Amérique profonde et faire surgir de rares moments de poésie dans cet univers de brutes. En témoigne sa façon de saisir l'atmosphère conviviale d'une soirée d'anniversaire rythmée au son du banjo et des chansons du folklore local.

Plus encore, on est ébloui par la force et la témérité du personnage de Ree Dolly interprété par la jeune Jennifer Lawrence. "Pure et dure", ce sont ses propres qualificatifs. Et on sent bien qu'elle ne lâchera pas l'affaire tant qu'elle n'aura pas obtenue ce qu'elle souhaite. Belle leçon de courage, d'interprétation et de mise en scène. Primé aux festival de Deauville et de Sundance.

samedi 5 mars 2011

Retour sur les Césars 2011

Après mes pronostics, un retour s'impose sur les Césars 2011.

Des Hommes et des dieux de Xavier Beauvois est récompensé à juste titre pour le meilleur film, tout comme Roman Polanski qui reçoit le César du meilleur réalisateur pour The Ghost writer.

Comme je l'avais imaginé, sauf pour Lambert Wilson qui rate le César du meilleur acteur. Pour moi, c'est l'acteur de l'année 2010 pour son rôle dans le film de Xavier Beauvois, Des Hommes et des dieux et dans La princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier. L'occasion a été manquée. Certes, il n'est jamais trop tard, comme ce fut le cas pour Michael Lonsdale récompensé pour son second rôle dans Des Hommes et des dieux (encore).

Les Césars de la meilleure actrice et du meilleur acteur vont respectivement à Sarah Forestier pour son rôle dans le nom des gens de Michel Leclerc et Eric Elmosnino pour Serge Gainsbourg, une vie héroïque de Joann Sfar. Et le film sur Gainsbourg reçoit également le prix du meilleur premier film.

Au bout du compte, il y en a un peu pour tout le monde : Des Hommes et des dieux se voit auréolé de 3 Césars, The Ghost Writer en reçoit 4 et Serge Gainsbourg une vie héroïque, 3 également. Un équilibre a été respecté pour satisfaire tous les goûts.

mardi 1 mars 2011

Hommage à Annie Girardot

J'ai découvert le talent d'Annie Girardot dans Les Misérables de Claude Lelouch en 1995.

Comme pour Belmondo quelques années plus tôt dans Itinéraire d'un enfant gâté, Lelouch nous faisait re-découvrir une grande actrice. Elle obtint d'ailleurs le César du meilleur second rôle féminin pour son interprétation de Mme Thénardier dans le film.




Puis j'ai vu Rocco et ses frères de Luchino Visconti (1960) dans lequel Annie Girardot crevait l'écran aux côtés de Delon. Et là, j'ai pris conscience de l'importance de cette actrice dans l'histoire du cinéma.



Une grande Dame est partie.